Acute Pelvic Pains of Women in the Brazzaville University Hospital: Diagnostic Orientation

Table of contents

1. I. Introduction

es algies pelviennes aiguës (APA), constituent le motif le plus fréquent de consultation d'urgence en gynécologie [1]. La distinction entre le caractère aigu ou chronique d'une douleur pelvienne est parfois difficile, notamment dans le cadre de douleurs cycliques. De plus, il existe une diversité des étiologies Acute Pelvic Pain was found to occur more often in women who were unemployed 31.5%(26.3-37.1); single 56.1% (50.3-61 .8) ; under educated 61.4%(55.6-66.9) ;had only one current sexual partner 68.8%(62.8-73.6) ; had no notion of contraception 64.2%(58.1-69.7) ; had no past history of dysmenorrhoea 94.3%(91.2-96.6) nor abortion 69.8%(64.3-74.9) ; whose HIV status was unknown 80.7%(75.8-84.9) ; and who had previously suffered from a genital tract infection.

The acute pelvic pain; evolved over 5 days; was of insidious onset 56.6% (52-64.2) ; diffuse 54.3% (48.5-60.1) ; not related to the menstrual cycle 86.6% ( 82.3-90.2); had no irradiations 78.9% (73.9-83.3); was crampy in nature 31.9% (26.7-37.5) ; associated to bleeding 52.6% (46.8-58.3) ; and severe 60%, with a tender abdomen 83.5% and tenderness on mobilization of the uterus 70.5%.A complete blood count 57.5% (51.1-63.1) and pelvic ultrasound 70%, were the tests usually carried out. The etiologies registered were mostly complications of pregnancy 60.6% and upper genital tract infections 13.9%. Conclusion: Acute Pelvic pain is a common presenting complaint in gynecology. The clinical and paraclinical characteristics are related to the etiologies. The most frequent causes registered were complications of pregnancy and upper genital tract infections.

Jean Alfred Mbongo ? , Haba Foromo ? , Fabrice Otiobanda ? & Léon Hervé Iloki ? responsables des APA avec des implications thérapeutiques particulières ; ce qui impose, en cas d'APA, une rigueur diagnostique. En effet, certaines affections responsables des APA peuvent, en l'absence de diagnostic précoce et de traitement adapté, avoir de graves conséquences et engager le pronostic vital [1,2]. Ainsi, la prise en charge diagnostique et thérapeutique des algies pelviennes constitue un problème majeur en consultation de gynécologie.

La rareté des travaux sur ce sujet dans la littérature africaine [3] justifie ce travail qui se propose de rechercher les étiologies des APA chez la femme au CHU de Brazzaville.

2. II. Patientes et Méthodes

Cette enquête, de type descriptive, a été réalisée dans le service de Gynécologie et Obstétrique du CHU de Brazzaville, du 5 juin au 2 octobre 2015. Elle a concerné toutes les patientes reçues en consultation de gynécologie-obstétrique pour une douleur pelvienne d'une durée inférieure ou égale à un mois et dont le consentement éclairé a été obtenu. Les femmes au troisième trimestre de grossesse et celles en postpartum n'ont pas été retenues pour cette étude. Toutes les femmes ont été colligées de façon exhaustive au fur et mesure de leur arrivée. Pour chacune d'elles, ont été étudiés, les caractéristiques sociodémographiques, les caractères de la douleur, les antécédents des patientes, les données de l'examen physique et para clinique et le diagnostic étiologique. L'intensité de la douleur a été évaluée à l'aide de l'échelle visuelle analogique. Ainsi, l'intensité de la douleur a été classée en trois catégories : faible (intensité=1 à 3), modérée (intensité = 4 à 7), et sévère (intensité= 8 à 10).

L'analyse des résultats s'est faite à l'aide du logiciel Epi Info version 3.5.4. Les données quantitatives ont été exprimées en moyenne et écart-type et, les données qualitatives en proportions avec leur intervalle de confiance à 95%.

3. III. Résultats

Au total, 410 patientes ont consulté pour des algies pelviennes dont 285 APA sur 6325 patientes enregistrées dans le service de gynécologie obstétrique.

La moyenne d'âge était de 27,5 ± 5,6 ans. La tranche d'âge la plus représentée était celle des patientes âgées 24 à 28 ans. D'ailleurs, 82,4% d'entre elles avaient moins de 32 ans.

L'analyse du tableau I, indique que les APA concernaient les femmes sans emploi 31,5%, suivies des élèves /étudiantes 28% .Il s'agissait des célibataires dans 56,1% des cas.

Dans 58,6% des cas , la douleur était de début insidieux, diffuse( 54,3%),sans irradiation (78,9%),sans rapport avec le cycle menstruel( 86,6%).La douleur était associée au saignement (52,6%), aux leucorrhées (28%), aux vomissements (8,4%) ou aux lombalgies (3,8%). Dans 50% des cas ,la douleur évoluait depuis 5 jours ;il s'agissait d'une douleur sévère dans 60% des cas, modérée dans 30% des cas et minime dans 10% des cas.

La description des antécédents des patientes admises pour APA figure dans le tableau III. La douleur pelvienne s'inscrivait dans un contexte de fièvre dans 21,4%, la palpation profonde était douloureuse dans 59,6% des cas et les fosses lombaires libres dans 95,7% des cas.

Enfin, le toucher vaginal était douloureux dans 70,5% des cas.

Nous avons eu recours à l'hémogramme dans 57,5% ; la vitesse de sédimentation globulaire (33,3%) ; la C-réactine protéine (29,8 %). L'examen cytobactériologique des urines a été pratiqué dans 17,5% des cas.

Si dans certains cas d'autres examens tels que la sérologie HIV, les béta-HCG plasmatiques, la sérologie Chlamydienne, les prélèvements cervicovaginaux ont été jugés nécessaires ; dans 21% des cas, l'examen demandé n'a pas été pratiqué, soit il n'a pas été jugé indispensable.

Sur un effectif de 285 patientes, 201 échographies pelviennes ont été réalisées soit70, 5% ; 6 coelioscopies diagnostiques et/ou thérapeutiques soit 2,10% ; et 3 radio abdomen sans préparation soit 1,05%.

Les étiologies des APA, tableau IV étaient dominées par les causes liées à la grossesse, suivies des causes infectieuses.

4. IV. Discussion

La limite de notre étude était le recrutement non exhaustif des patientes. Ceci était dû au fait que les consultations ont été pratiquées par plusieurs praticiens, parmi lesquels les médecins au cours d'études de spécialisation en gynécologie. En outre, la taille de l'échantillon qui était petite, ne permettant pas de faire des analyses plus détaillées de certaines variables.

Cette La sensibilité à la palpation abdominale (83,5%), l'écoulement sanglant à la vulve (76,49 %), au toucher vaginal, douleur à la mobilisation utérine (70,5%) étaient les signes fréquents de l'examen physique retrouvée (61,6%). Tout est en rapport avec les étiologies des APA. Il en de même pour les examens biologiques : Hémogramme (57,4%), ECBU (17,5%) Béta HCG plasmatiques (14,7%) et C RP (29,8%).

L'hémogramme avec dosage de la CRP, en cas d'absence d'anomalie n'infirme pas le diagnostic/ n'exclut pas le diagnostic d'infection génitale haute non compliquée [8].

L'échographie pelvienne a été pratiquée dans la plus part des cas (70,52%). Ce résultat se justifie par le fait que l'échographie est un examen peu onéreux, non invasif, relativement facile à réaliser et accessible. Cela concorde avec les données de la littérature qui disent que l'échographie doit être réalisée d'une manière standardisée [9]. L'échographie pelvienne ne pas le diagnostic positif de toutes les pathologies mises en cause en cas d'APA. Son rendement est très opérateur dépendant dans le diagnostic d'appendicite aigue. L'échographie associée au Doppler pourrait constituer une aide dans certaines situations. Dans l'infection génitale haute, il pourrait aider au diagnostic par calcul de l'index de vascularisation et de pulsatilité qui lui confèrerait une sensibilité à 100% dans la GEU [9]. D'autres auteurs [10,11], aussi recommandent la pratique systématique de l'échographie en cas d'algies pelviennes aiguës. La coelioscopie diagnostique, pourtant considérée comme le gold standard dans la prise en charge des algies pelviennes aiguës [2, 12,13], n'a été réalisée que chez 6 patientes.

L'utilisation « intensive » de la coelioscopie diagnostique a été largement préconisée au début des années 1980 dans le but de limiter les erreurs diagnostiques ; ses complications imposent de limiter le nombre utile. Son intérêt se pose en cas d'APA dont l'étiologie n'est pas retrouvée par l'interrogatoire, l'examen clinique et les examens complémentaires non invasifs.

L'origine génitale des algies pelviennes aiguës prédominait (95,8% des cas) par rapport aux causes extra-génitales (4,2%). Ce résultat s'explique par des raisons d'ordre méthodologique. En effet, notre étude se déroulait dans un service de gynécologie obstétrique où les femmes sont reçues pour des motifs d'ordre génital. D'ailleurs, dans le travail de Kurt et al. [14] dont la méthodologie est proche de la nôtre, l'étiologie gynécologique représentait 93,2% des cas.

Les complications liées à la grossesse représentent les causes d'APA (60,70%) dans cette série. Ceci probablement en raison du manque d'instruction mais aussi du faible taux de prévalence contraceptive au Congo qui est de 26,6% [15].La primauté des complications liées à la grossesse dans les étiologies, est aussi rapportée par Randriamiariso et al [3]dans les causes d'APA non périodiques avec l'avortement ou menace (59,7%), GEU13,8%, infections génitales hautes (salpingite, Hydrosalpinx, pyosalpinx) (21,5%). Fauconnier et al. en France [16] vont dans le même sens, en rapportant que les complications de grossesse intra-utérines sont majoritaires (40,7%), certainement du fait de la proportion élevée de femmes enceintes dans leur étude (48,6%).Par ailleurs, Anteby et al. en Israël [12] et Kurt et al. en Iran [14] avaient trouvé une prédominance des kystes ovariens dans 27% et 50% respectivement; et pour Morino et al. en Italie, aucun diagnostic n'a été retrouvé dans la plus part des cas (37%) [17].

5. V. Conclusion

La fréquence des algies pelviennes était de 6,4% des motifs de consultation. Les algies pelviennes aiguës représentaient au moins 27,9% des patientes consultant pour algies pelviennes. La douleur se caractérisait par une durée d'évolution médiane de 5 jours, une intensité moyenne de 7,2±1,5, souvent sévère, insidieuse, à type de crampe (31,1%) et associée à des saignements (52,6%.) Le signe physique le plus fréquent était la douleur à la palpation profonde de l'abdomen (83,5%).

Les examens biologiques les plus demandés étaient l'hémogramme 57,5% ; la CRP (29,8%) et l'ECBU (17,5%)

Figure 1.
Year 2016
D D D D )
(
Figure 2.
Acute Pelvic Pains of Women in the Brazzaville University Hospital: Diagnostic Orientation
Tableau II : Caractéristiques de la douleur Tableau IV : Etiologies algies pelviennes aiguës
n Total= 285 % IC
Grossesse Effectif =285 % IC
References Références Referencias Mode de début -GEU* 90 31,5 26,3 -37,1
Brutal -MFCS ** 1. Huchon C, Estrade-Huchon S, Popowski T, Toret F, Insidieux -Avortement incomplet Chapron C, Fauconnier AAlgies pelviennes aiguës Siège -Perforation utérine 118 167 59/285 20 4 /285 41,4 7,0 58,6 20,7 1,4 35,7-47,2 4,4-10,4 16,3-25,7 52,8-64,2 0,4-3,3
Year 2016 Volume XVI Issue II Version I de la femme : orientation diagnostique et conduite à Localisé Infection tenir. Encycl Med Chir, Gynécologie, 162-A-15, Diffus -Péritonite 2010. 2. Kruszka P,Kruszka S. Evaluation of acute pelvic pain in women. Am Fam Physician. 2010; 82 (2): 141-7. 3. Randriamiarisoa NAA, Andriamady RCL, Ranjalahy RJ, Ratkotomanga S. Aspects épidémiologiques des algies pelviennes aiguës d'origine gynécologique à la Maternité du centre hospitalier de Befelatanana Antananarivo. Arch Inst Pasteur Madagascar. 2000 ; 66(1-2) :72-4. 4. Mikkelsen AL, Christine F. Laparoscopy and ultrasound examination in women with acute pelvic pain. Gynecol Obstet Invest. 1990; 30 (3): 162-4. 5. Judlin PG, Thiebaugeorges O. Pelvic inflammatory diseases. Gynecol Obstet Fertil 2009; 37 (2): 172-82. 6. Walker JW. Abdominal and pelvic pain. Emerg Med Clin N Am. 1987; 5 (3): 425-8 7. Kahn JG, Walker CK, Washington E, Landers DV, Sweet RL. Diagnosing pelvic inflammatory disease. A comprehensive analysis and consideration for -Salpingite aigue Rapport avec le cycle Oui -Hydrosalpinx Non Autres causes gynécologiques -Myomes en nécrobiose Irradiation Oui -Syndrome Curtis Hugs Firtis Non -Hématométrie -Hématocolpos Type de douleur Crampe -Hémorragie intra-kystique Brûlure -Torsion kyste de l'ovaire Torsion Douleur seule Douleur et autre signe fonctionnel Signes fonctionnels associés Leucorrhées Vomissements Lombalgie Tableau III : Antécédents des patients 130 155 23/285 14/285 38 3/285 247 5/285 60 2/285 225 2/285 3/285 91 5/285 60 8/285 40 77 208 80 24 11 Effectif Non gynécologique -Appendicite 5/285 -Lombalgie aigue 3/285 1,0 8,0 45,6 54,3 4,9 13,3 1,0 86,6 1,7 21,0 0,7 78,9 0,7 1,0 31,9 0,7 21,0 2,8 14,0 27,0 72,9 28,0 8,4 3,8 Total= 285 39,8-51,4 5,3-11,6 48,5-60,1 2,8-8,1 0,2-2,8 9,7-17,6 82,3-90,2 0,6-3,8 0,11-2,2 16,6-26,0 0,11-2,2 73,9-83,3 0,2-2,8 0,11-2,2 26,7-37,5 1,3-5,2 16,6-26,0 10,3-18,4 22,1-32,4 67,6-77,9 23,0-33,5 5,5 -12,0 2,0-6,6 % IC 0,7 0,6-3,8 0,2-2,8 -pyélonéphrite aigue 4/285 1,4 0,4-3,3 Saignement 150 52,6 46,8-58,3 Inconnues 36/285 12,6 9,1-16,8
( D D D D ) E developing a new model. JAMA. 1991; 226 (18): 2594-604. Nombre de partenaires sexuels actuels Aucun 8 2,8 1,3-5,2
Unique 195 68,4 62,8-73,6
Multiple 82 28,7 23,7-34,2
Contraception Oui Tableau I : Caractéristiques sociodémographiques 102 35,7 30,3-41,4
Non Dysménorrhée N=285 % 183 64,2 58,1-69,7 IC
Profession Oui 26 9,1 6,1-12,9
Elève/ Etudiante Non 80 269 28,0 23,08-33,5 94,3 91,2-96,6
Sans emploi Avortement 90 31,5 26,3-37,1
Cadre moyen Oui 60 199 21,0 69,8 16,6-26,0 64,3-74,9
Cadre supérieur Non 35 86 12,2 30,1 8,8 -16,4 25,0-35,7
Statut sérologique VIH Statut matrimonial Célibataire Inconnue Mariée Positive Autres* Négative ATCD infection génitale Niveau d'instruction Oui 160 48 77 56,1 230 16,8 15 27,0 40 188 80,7 5,2 14,0 65,9 75,8-84,9 50,3-61,8 3,0-8,3 12,8 -21,5 10,3-18,4 22,1-32,4 60,3-71,2
Supérieur Non 40 14,0 97 34,0 10,3 -18,4 28,7-39,6
Secondaire GEU 70 24,5 19,8 -29,8
Autres*** Oui 175 18 61,4 6,3 55,6-66,9 3,9-9,6
Non ? cadre moyen et supérieur Infertilité ? ? ? Veuve, union libre Oui 267 20 93,6 7,0 90,3-96,0 4,4-10,4
***Primaire, non scolarisée Non 265 92,9 89,5-95,5
Chirurgie abdominopelvienne
Oui 38 13,3 9,7-17,6
Non 245 85,9 8
1

Appendix A

  1. Measurement of acute pelvic pain intensity in gynecology: a comparison of five methods. A Fauconnier , E Dallongeville , C Huchon , Y Ville , B Falissard . Obstet Gynecol 2009. 113 (2) p. .
  2. Deuxième enquête Congolaise auprès des ménages pour le suivi et l'évaluation de la pauvreté, 2012. (Rapport d'analyse du volet QUIBB. Ministère de l'Economie, du Plan, de l'Aménagement du Territoire et de l'Intégration. Février)
  3. The accuracy of transvaginal ultrasonography for the diagnosis of ectopic pregnancy prior to surgery. G Condous , E Okaro , A Khalid , C Lu , S Van Huffel , D Timmerman , T Bourne . Hum Reprod 2005. 20 (5) p. .
  4. Place de l'échotomographie abdominopelvienne dans l'urgence chirurgicale : étude systématique de 200 examens consécutifs. J Dargent , J L Caillot , J P Neidhart . Ann Chir 1988. 42 (6) p. .
  5. The role of laparoscopy in the management of pelvic pain in women of reproductive age. M G Porpora , V Gomel . Fertil Steril 1997. 68 (5) p. .
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  8. Acute pelvic pain: evaluation of 503 cases. S Kurt , I Uyar , O Demirtas , E Celikel , E Beyan , A Tasyurt . Arch Iran Med 2013. 16 (7) p. .
  9. The value of laparoscopy in acutepelvic Pain. S O Anteby , J G Schenker , W Z Polishuk . Ann Surg 1975. 181 (4) p. .
Notes
1
© 2016 Global Journals Inc. (US)
Date: 2016-01-15